Colloque des 23-24-25 mai 2024, Écrire en commun(s). Arts, écologies, radicalités

Colloque transdisciplinaire organisé par ArTeC, l’université Paris 8 (laboratoires INREV/AIAC, ESTCA, Fablitt, Musidanse, LLCP), Mains d’Œuvres, l’ENS Louis Lumière et le collectif Arts, écologies transitions

Jeudi 23 mai, Université Paris 8 - Maison de la recherche
Vendredi 24 mai, Mains d’Œuvres
Samedi 25 mai, INHA

Dans le domaine de la création, la notion de radicalité (empruntée au latin radicalis : qui tient à la racine, premier, fondamental) convie des pratiques de recherche et expérimentales ayant souvent contribué à élargir le concept d’art lui-même. Le contenu généralement attribué à l’art radical concerne aussi la notion d’engagement et d’implication politiques manifestes contre les pouvoirs, les intérêts économiques dominants ou les pratiques artistiques institutionnelles.

La notion de radicalité est à distinguer d’emblée de l’extrémisme des dominants qui s’exprime quant à lui par des pratiques littéralement écoterroristes ayant pour but une « an-esthésie » généralisée et programmée : appropriation et destruction des communs, aggravation des divers modes d’exploitation sociale, genrée ou spéciste, logiques extractivistes, etc. Les artistes et écrivain.e.s leur opposent, avec leurs œuvres, de nouveaux modes de sentir et d’être ensemble, des solutions concrètes et des alternatives globales de relation au monde non polluées par ce cynisme radical. Ainsi, création et imagination s’entremêlent avec engagements et activismes, faisant naître des militantismes esthétiques et des artivismes pendant que l’attribut de radicalité se déplace d’un pôle à un autre de l’échiquier social et politique.

— Dans le même temps, vocabulaires et récits liés aux questions environnementales évoluent, en relation avec l’actualité, ces formes de radicalités venant percuter l’ensemble de nos modes d’expressions. Jamais il n’a été aussi crucial de construire des références communes pour penser la façon dont ces transformations environnementales, sociales, politiques affectent le champ de la création.

— La notion de radical recouvre différents champs qui concernent aussi bien la biologie, le politique, la linguistique que les techniques. Elle ouvre la recherche et la création en arts à des approches pluridisciplinaires qui interrogent aussi bien le nouveau négationnisme climatique que les expériences radicales de la nature et qui questionnent de façon inédite nos relations aux technologies.

Programme complet : https://www.artsecologiestransitions.art/

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