Carine Ariztia soutiendra publiquement sa thèse de doctorat intitulée

« Le ravissement et la figure, chez Marie Ndiaye, Olivier Cadiot et Bernard-Marie Koltès »

Sous la direction de Lionel Ruffel

Le 30 novembre 2023 à 9h, salle A2 217 à la Maison de la recherche

 

Le jury est composé de : 

• Elisa Bricco, professeure à l’Université de Gènes, rapporteure
• Apostolos Lampropoulos, professeur à l’Université Bordeaux-Montaigne, rapporteur
• Nancy Murzilli, professeure à l’Université Paris 8, examinatrice
• Lionel Ruffel, professeur à l’Université Paris 8, directeur

Résumé : 

« Le ravissement et la figure » interroge l’ambivalence et l’excès de la littérature contemporaine, chez Marie NDiaye, Olivier Cadiot et Bernard-Marie Koltès. Nous lisons dans notre corpus son mélange de critique et de création, sa puissance sans pouvoir, sa bathmologie de sens, et sa magie.
La conjonction problématique de ce titre-syntagme résonne avec diverses articulations théoriques : entre scène, image et narration ; entre esthétique, politique et éthique ; entre réel, imaginaire et symbolique ; entre métaphore, métonymie et métalepse.
Dans la première partie, de La nuit juste avant les forêts à Dans la solitude des champs de coton, l’anarcho-courtoisie de Koltès consiste à écrire une condition exposée et à la transformer dans un double geste de subversion et de transgression.
La deuxième partie est une traversée des textes d’Olivier Cadiot et de Marie NDiaye, pris en leur milieu. Dans Ladivine, Marie NDiaye déjoue les apories de l’« étrangéité » par une hontologie critique, qui dévie vers un imaginaire partagé au-delà des concepts de race et d’identité. Dans Providence, Olivier Cadiot part du rapt de l’expérience poétique pour écrire une théorie-pratique de dénouement et d’hybridation qu’il applique à la littérature moderne,
pour la relancer vers des « idées-trolls » et des « Objets Verbaux Non Identifiés ».
La troisième partie déplace les conjonctions de notre recherche dans la perspective du don. La Cheffe, roman d’une cuisinière et les deux tomes d’Histoire de la littérature récente réfléchissent notre titre-syntagme, qui en retour désigne la pragmatique de ces textes. En suivant le triple mouvement du don, son rythme et sa pulsation, nous considérons que la littérature est
un fait social total.