20/12/2024. Soutenance de thèse de doctorat de Benoît Cottet « Littérature en performance. La publication événementielle en art et littérature »


Benoît Cottet soutiendra publiquement sa thèse de doctorat intitulée
Littérature en performance. La publication événementielle en art et littérature.
Vendredi 20 décembre à 9h en salle A2-201 de la Maison de la Recherche à l’Université Paris 8

Le jury est composé de : Lionel Ruffel (Univ. Paris 8, directeur), Magali Nachtergael (Univ. Bordeaux Montaigne, rapporteure), Barbara Formis (Univ. Panthéon Sorbonne, rapporteure), Olivia rosenthal (Univ. Paris 8), Jérôme Game (HEAR), Yves Citton (Univ. Paris 8).
 
Résumé de la thèse : 

Cette thèse s’intéresse à la publication événementielle littéraire, c’est-à-dire aux lectures publiques, lectures performées et performances d’écrivain·es, ainsi qu’aux performances d’artistes ayant une composante littéraire. Elle aborde les liens qu’entretient la littérature avec les différents arts de la performance ainsi que les pratiques multimédiatiques des auteur·ices. Axée sur la période contemporaine et le champ littéraire français, cette recherche envisage toutefois la performance en lien avec des théories qui ne se restreignent ni à cette période, ni à ce champ. Prenant acte de la généralisation des pratiques performancielles en littérature, de l’impossibilité de plaquer sur la plupart d’entre elles le cadre conceptuel propre à l’art performance historique et de la diversité conflictuelle des approches de la notion de performance par ses praticien·nes et théoricien·nes, elle l’appréhende comme un « événement-spectacle » (Guy Spielmann) ou « showing doing » (Richard Schechner), ainsi que comme un cadre de perception, tout en tenant compte de sa dimension publicitaire. Ces définitions ouvertes et pragmatiques de la performance demandent de l’envisager comme un fait anthropologique et de l’analyser de façon transdisciplinaire. C’est pourquoi cette recherche réfléchit à ce que des angles d’approche qui ne sont pas artistiques peuvent nous apprendre à propos de la performance, en questionnant à la fois ses composantes performante, performancielle et performative. Elle s’intéresse enfin au statut ontologique de l’œuvre de performance et à celui de ses enregistrements, ce qui l’amène à considérer la littérature comme un « art performable » (Richard Shusterman).

Mots-clés : Littérature contemporaine, Arts de la performance, Performance studies, Art contemporain, Performativité, Anthropologie culturelle, Intermédialité, Poésie contemporaine.