"L’œuvre impubliable", par J.-C. Martin (séminaire "L’écriture de la pensée", F. Noudelmann & B. Clément, en ligne)
La prochaine séance du séminaire sur "L’écriture de la pensée" se tiendra le vendredi 5 mars 2021,
de 14:00 à 16:00
Elle aura lieu en ligne.
Pour nous rejoindre, activer le lien https://nyu.zoom.us/j/95329983706
Toute écriture est habitée par des pensées impubliables qui insistent comme des prothèses. Ce sont les funestes suppléments de ce qui n’a pas réussi, des avatars dont le ratage est essentiel. L’essai au sens le plus littéral ne cesse de faire revenir sa propre incomplétude sans trouver de formulation adéquate. La nouvelle en constitue peut-être le genre, une écriture qui ne trouve dans la noblesse présumée de la philosophie aucune véritable destination, comme si le bréviaire ou l’abrégé n’en constituaient jamais rien d’autre qu’une forme dégénérée.
La séance sera consacrée en ce sens aux figures bizarres de la "weird-philosophie" à travers l’errance des tentations infréquentables de l’auteur. J.-C. M.)
Jean-Clet Martin, tout en s’intéressant à la philosophie de l’identité des maîtres allemands culminant autour du nom de Hegel, s’inscrit dans le sillage des philosophes de la différence, plus proches de nous. Sa pensée se décline entre Deleuze, Foucault, Derrida, Lyotard sur lesquels il publie de nombreux travaux tout en portant un intérêt aux créateurs qui leur sont contemporains, de Philip K. Dick à Ridley Scott amenés à devenir des représentants d’une époque que Philip K Dick avait nommée "Postmodernité" dès Le Maître du Haut-Château en 1962.